(Le journal des luttes existe grâce au financement du Fonds de dotation pour une société solidaire)
🔹 Répression syndicale dans l’Éducation nationale : la colère gronde en Seine-Saint-Denis
Cinq enseignants syndiqués – trois à Pantin, deux à Noisy-le-Grand – ont été mutés d’office "dans l’intérêt du service". Pour les syndicats, il s’agit d’une sanction déguisée en réponse à leur engagement militant. Ce jeudi 22 mai, grèves et rassemblements ont eu lieu devant les collèges concernés et la direction des services départementaux à Bobigny.
🔹 Le monde enseignant s’attaque à l’empire Bolloré
La campagne "Désarmer Bolloré" prend de l’ampleur. Des syndicats enseignants appellent à boycotter les manuels scolaires édités par Hachette, détenu par le groupe Bolloré, qu’ils accusent de mettre en péril la liberté pédagogique. Une centaine de collectifs ont organisé une conférence de presse à l’occasion de l’assemblée générale du groupe pour dénoncer la concentration des outils éducatifs entre les mains d’un acteur médiatique ultraconservateur.
🔹 Coup de colère dans les écoles de Rennes : retour aux 4 jours exigé
Les syndicats FO et UNSA de l’Éducation ont appelé à la grève aujourd’hui à Rennes pour exiger le retour à la semaine de 4 jours. Ils dénoncent les effets négatifs du rythme actuel (4 jours et demi), encore appliqué dans une poignée de communes du département. Le rassemblement s’est tenu place de la République, alors qu’une convention citoyenne sur les rythmes scolaires est annoncée pour juin par Emmanuel Macron.
🔹 Enseignement agricole public : 30 000 heures supprimées, la mobilisation se durcit
Suppressions de classes, postes en moins, formations regroupées : l’enseignement agricole public est frappé par des coupes budgétaires massives. Ce jeudi, personnels et syndicats se sont mobilisés à Paris devant la Direction générale de l’enseignement et de la recherche, puis au ministère de l’Agriculture. Ils dénoncent une politique d’abandon d’un secteur essentiel à la transition écologique et à l’aménagement du territoire.
🔹 Nouveau coup de semonce dans les hôpitaux : Uzès rejoint le front de la santé
La CGT du centre hospitalier d’Uzès a appelé à la grève ce jeudi, avec un rassemblement devant l’EHPAD les Jasses. Le syndicat dénonce un manque de personnel criant : certains établissements n’ont plus de psychologue ni d’assistante sociale, et parfois même plus de cadre de service depuis deux mois. Des conditions de travail jugées « déplorables » qui mettent en danger à la fois les soignants et les résidents.
🔹 Artistes et compagnies en scène contre les coupes budgétaires
Le monde de la culture se mobilise face à la baisse des financements publics. Les petites compagnies, premières touchées, appellent à un rassemblement festif ce jeudi soir à Paris. Rendez-vous à 18h à l’Opéra Bastille, avec des prises de parole prévues place de la République à 19h30. Une manière de dénoncer une politique culturelle jugée élitiste et destructrice du tissu artistique local.
🔹 Travailleurs sans-papiers de Chronopost : trois ans de lutte, toujours invisibles
Les 18 travailleurs sans-papiers du piquet de grève d’Alfortville, mobilisés depuis trois ans, manifesteront demain pour exiger leur régularisation. Ils partiront de l’agence Chronopost jusqu’à la préfecture de Créteil. Leurs soutiens rappellent que Chronopost est une filiale du groupe La Poste, dont l’État est actionnaire, et dénoncent une sous-traitance systématique d’entreprises exploitant des travailleurs en situation irrégulière.
🔹 Procès de militants postiers : la répression syndicale remonte à la surface
Gaël Quirante et quatre autres syndicalistes de Sud Poste comparaîtront pour des faits remontant à 2014. Ils sont accusés de violences et de violation de domicile lors d’une grève qui avait duré plus de 150 jours. Le procès ravive le débat sur la criminalisation de l’action syndicale. Sur le plateau du Journal des Luttes ce jeudi 22 mai, Gaël Quirante continue de contester son licenciement devant la Cour européenne des droits de l’Homme et dénonce un fichage idéologique des agents par La Poste.
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